LA -BELLE-ITALIENNE
Elle sent un souffle, un léger trouble qui l'invite à s'ouvrir, à déployer ses pétales. C'est encore trop tôt. La caresse est agréable, légère, sensible.
Il papillonne doucement, prend son temps, l'effleure, joue avec elle. Se pose à l'orée cuticule. Attend. Il cherche à s'imprégner du parfum, le devinant plus que le savourant. Quelques battements d'ailes et voilà que la fleur commande à ses pétales de laisser écouler un peu de son nectar. Cadeau inespéré, inattendu.
Des frissons la parcourent. Un frémissement de vie, une fraicheur vive. Le ciel se dévoile, les étoiles s'estompent, la lune donne la main à son âme frère, le soleil. La rosée s'égaye comme des petits points de lumière cristallins. La couleur des sommets se teinte d'une robe d'un rose ocre. Une nouvelle nature s'éveille.
Plus lumineuse, moins secrète. Comme un drap qui glisserait soyeusement sur la peau d'une femme en renaissance, les ailes d'un ange protecteur, la finesse de ses hanches désirables, son cul rond comme son âme soeur la Lune. Et enfin, un rayon s'échappe, se pose sur la petite pensée sauvage, perdue sur les hauteurs de la clairière, proche d'une pierre plate diffusant en elle jour et nuit une chaleur salvatrice.
Un rayon brise le dessin des écrins de pierre. Un raie prophétique tranchant le paysage émotionnel d'une teinte d'un opaque éblouissant. Il enserre la petite fleur comme une main sur une peau inconnue mais déjà aimée et aimante.
Elle est nue les lèvres entre-ouvertes
Allongée, la poitrine offerte
Belle lascive et langoureuse
L'air étrangement amoureuse
En extase et les yeux mi-clos
Celle qui suce un esquimau...
Elle m'emmène vers des saveurs inconnues
Elle me fait découvrir des endroits gourmands
Le temps se suspend, tout simplement
Je veux l'aimer sans contrainte ni restriction
Il était deux petits champignons
Qui étaient mignons, mignons, mignons
Et qui avaient vu le jour en même temps
En grandissant au pied d'un sapin
Comme voisins,
Ils virent qu'ils étaient deux champignons
L'un fille et l'autre garçon
Ils dirent pour simplifier tout :
Comme nous avons les mêmes goûts
Que rien ne peut nous diviser
On va s'épouser
Et puis, tout de suite !
Femme
De ton corps au féminin
J'allumerais ta flamme et de tes courbes
Je ferais des sentiers battus où tout serait à découvrir ou à couvrir de caresses suaves et délicates comme de la cire.
Femme de la source
Je puisserais ton eau
Je nagerais dans ton triangle des bermudes en canot
Je me doucherais de ta chute de reins au savon du désir
Je m'assécherais à la lueur de ton feu sacré en soupirs
Femme je danserais sur ton corps comme au son d'un tango
Je te ferais gémir et chanter l'opéra de l'envie crescendo
Sortir les gammes en tétons majeurs de tes seins hurleurs que l'orgasme en vagues saccadées libérerait en douceur;
Vient !!!